lundi 18 janvier 2010

Et la tendresse bordel!

Je vous ai laissé avec L, un peu dépité.
La vertu de cette histoire est qu'elle m'a désinhibé.

Avec moi même, tout d'abord. Je ne me mens plus, je vais au bout de mes envies.
Avec mes amis. Mes très très proches étaient au courant de mes attirances ambivalentes, ils savent maintenant que je couche et suivent mon histoire au jour le jour. Les pauvres!!!

Et comme je suis désinhibé, je m'inscris à 33 ans, sur des sites de rencontres pour gay. Une grande première pour moi.
Parce qu'il faut laisser sa photo.
Parce qu'il faut assumer devant la terre entière. La terre entière. Non la terre gay seulement!
Une fois que j'ai compris que le monde était divisé en 2, les visiteurs de sites de rencontres gay et les autres, les gays et les autres, ceux qui se foutent de ma sexualité et les autres, j'y suis allé.
Oh, encore une fois, cela m'a pris plusieurs jours.
Première tentative. Je m'inscris et me désincrit le même jour. Pour finalement me réinscrire une semaine plus tard.
Et depuis, je suis sur ces sites, 2 très exactement et j'ai même payé un abonnement...

Et du coup, arriva ce qui devait arriver sur ce genre de site: le plan Q!!!!

Je me suis toujours dit que ce genre de plan n'était pas pour moi, que je valais mieux qu'un plan q envoyé derrière les fagots, que je voulais avant tout de l'amour et de la tendresse. De la tendresse surtout.
Alors quand un jeune homme de mon quartier m'a gentiment proposé de le rejoindre pour une partie de jambes en l'air, après avoir posé 2 ou 3 questions style ''ça va?'', ''t'es où exactement dans le 11ème'' ou ''ca te dit de baiser'', je me suis retrouvé avec son adresse, son code et son numéro de téléphone.

Mais pas son prénom.

J'ai hésité. 2 secondes 30 exactement. Et suis parti chez lui. J'ai été si rapide à la décision qu'il n'avait pas eu le temps de se doucher.

Ah il faut se doucher avant un plan cul?

C'est vrai qu'à la réflexion, c'est pas con, c'est même un signe de respect pour son partenaire...
Nous nous installons sur son canapé, je lui confie ma gêne et mon stress (j'ai appris ça dans je ne sais plus quelle formation managériale: s'ouvrir sur ce que l'on ressent), nous parlons de son boulot (il est interne en médecine) et après 2 ou 3 gorgées de bière, il se rapproche et il m'embrasse.

Ah, on s'embrasse dans un plan cul?

On se caresse aussi. Je sens sons sexe dur, il doit sentir le mien aussi. Il mesure 20 cm de plus que moi (pas dur avec mon mètre soixante dix) et son sexe est assez imposant par rapport au mien. Je le prends délicatement en bouche et nous filons dans sa chambre pour continuer notre affaire. Il me demande alors de le sodomiser.

Ah, on sodomise dans un premier plan cul?

Ce que je fais avec plaisir. Ou plutôt sans plaisir. Je m'aperçois très vite que celui est absent, que je ne prends pas mon pied avec un gars dont je ne connais pas le nom ni les goûts. Que cet automatisme me gêne finalement pas mal...

Et surtout, je ne sens pas un grand désir en lui à part se faire prendre. Il ne mettra pas mon sexe en bouche, le touchera à peine. Il cherchait son plaisir avant tout et ne semblait pas le trouver. Voyant que cela ne fonctionnerait pas, je me suis arrêté au milieu du travail, nous nous sommes posés un peu, un dernier baiser et je suis parti.

Pas très fier. Mais je suis rentré chez moi, le sourire aux lèvres. Pas très fier parce que j'attendais beaucoup de cette première fois, que j'espèrais secrètement aimer et prendre mon pied dans ces plans culs superficiels. Mais je n'ai ressenti aucun désir en moi et en lui et ça m'a fait mal...

J'ai besoin de tendresse finalement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire